les expertises de
l’enveloppe du bâtiment

Le principe du dispositif repose sur la conductivité de l’eau et la forte isolation électrique des membranes d’étanchéité. Il faut commencer par mouiller toute la zone à tester. L’opérateur dépose ensuite un fil conducteur, sur tout le périmètre du toit. Il faut prendre soin de contourner les éléments installés sur le toit, comme les antennes par exemple, car elles sont reliées à la masse et viendraient fausser la mesure précise. La boucle électrique est en effet reliée à l’anode (pôle négatif) d’un générateur de courant continu, la cathode étant reliée à la terre. Si de l’eau s’infiltre à travers un défaut de la membrane d’étanchéité, elle conduit le courant (produit à la surface du toit par la boucle) jusqu’à la terre en passant sous le revêtement d’étanchéité.

A l’aide de deux cannes-électrodes on se déplace sur la terrasse. L’aiguille de l’ampèremètre indique la direction de la fuite… Ainsi, de proche en proche, on parvient à trouver les infiltrations avec une très grande précision.

Cette solution est efficace pour des toitures simples sans équipement technique. Mais elle demande une forte technicité et une grande expérience. Les limites de cette méthode viennent de tous les courants parasites de fuite que l’on peut avoir sur une terrasse et qui ont tendance à induire en erreur l’expert : équipements techniques, moteur produisant des champs électriques ou tout simplement l’électricité électrostatique.

Cette méthode consiste à insuffler sous pression un gaz coloré sous la membrane d’étanchéité d’une toiture pour localiser la source de la fuite d’eau. Cette méthode repose sur l’acuité visuelle de la technique et elle ne permet de détecter que les grosses perforations. Elle convient difficilement pour les terrasses végétalisées.

Cette découverte de fuite consiste à introduire un gaz (mélange d’azote et d’hydrogène) sous la membrane d’étanchéité puis à détecter ses résurgences au niveau de la surface avec un détecteur de gaz. Cette méthode de détection des fuites est longue et fastidieuse mais elle est utilisable dans presque tous les types de toitures terrasses.

L’arrosage avec des produits colorants, type fluorescéine, consiste à arroser ou à mettre en eau des zones de la terrasse et de constater de visu si la zone testée est infiltrante. Cette technique permet de prouver qu’une partie de la couverture est ou non infiltrante, mais elle ne donne aucune indication pour chercher les origines des infiltrations.

C’est une dispersion aqueuse anionique qui ne se métabolise pas. Cela présente un avantage: le colorant peut ainsi traverser les capillaires en raison de la faible taille de ces pigments. L’eau mélangée avec le Luminat de Trotec peut être détectée au niveau des points de fuites éventuelles. Le Luminat est incolore à la lumière normale. Les colorations sur les murs, les plafonds/toits et les parois sont invisibles à l’œil nu. Pour la détection des points de fuite, une lampe UV, stimule une fluorescence maximale du Luminat dans la longueur d’onde optimale.

La thermographie infrarouge est une technique de détection des fuites par mesure de températures des surfaces. Elle met en œuvre une caméra thermique qui mesure le rayonnement thermique de la toiture à contrôler. S’il y a un défaut d’étanchéité l’isolation thermique prend l’eau ce qui se traduit par des variations de température, donc une variation de rayonnement interprétable par des techniciens formés. Les principales difficultés viennent des conditions de mesures (météorologiques) et du fait d’avoir une vue directe sur la membrane d’étanchéité (et donc de ne pas avoir d’eau stagnante en cas de toitures plates ou de végétalisation).

Actuellement la combinaison de ces méthodes permet d’obtenir des résultats dans nombreux cas. Pour les terrasses végétalisées toutes les techniques sont de toutes façons longues et fastidieuses.